Ils disent qu'il faut citer également les points positifs de l'individu critiqué ! (Réfutation de ce point par le Chaykh Raslan)
Extrait d'une Khoutba de Chaykh Raslan (hafidaoulah) intitulée " Ils sont la peste des coeurs "
(...) Les livres de biographies et d’Histoire comme Târikh Al-Islâm et Siyar A’lâm An-Noubalâ et Al-Bidâyah wa An-Nihâyah et d’autres citent ce qui est pour l’homme et ce qui est contre lui- et ce qui est contre lui s’il a été critiqué. Tandis que les livres d’éloge et de critique comme Al-Jarh wa At-Ta’dîl d’Ibn Abî Hâtim et Tahdhîb Al-Kamâl d’Al-Mouzzî et Mîzân Al-I’tidâl d’Adh-Dhahabî, ces livres ne citent au sujet de ceux qui sont critiqués que leur critique.
Il y a une différence entre la biographie d’un homme et le fait qu’il soit critiqué ! Et mélanger ces deux (différentes) affaires est une chose honteuse, honteuse !
Adh-Dhahabî –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit dans Siyar A’lâm An-Noubalâ dans la biographie d’Ibn Abî Douâd qui d’ailleurs ne fait pas partie des nobles pour qu’il soit cité parmi ceux qui sont célèbres ! Mais Adh-Dhahabî –qu’Allah lui fasse miséricorde- l’a cité dans Siyar A’lâm An-Noubalâ alors qu’Ibn Abî Douâd était quelqu’un qui appelait au grand tajahhoum et portait l’étendard de l’innovation religieuse dans la guerre contre les Gens de la Sunnah et dans le fait de causer du tort à ses gens célèbres ; Adh-Dhahabî dit dans sa biographie dans As-Siyar :
"Le grand juge Abou ‘Abdillah Ahmad bnou Abî Douâd, le jahmite, l’ennemi d’Ahmad ibn Hanbal. Il appelait à la croyance selon laquelle le Coran serait créé. Il avait de la générosité et de la largesse et des manières à profusion etc. Abou Al-‘Aynâa dit à son sujet : c’était un poète émérite éloquent disert et beau parleur." Et puis l’imam Adh-Dhahabî a cité certaines choses en raison desquelles il a été critiqué. Tout cela se trouve donc dans sa biographie : générosité, largesse, bonnes manières et le fait qu’il ait été critiqué. Sa biographie est faite : on cite donc le positif et le négatif.
Mais lorsqu’il le cita dans Mîzân Al-I’tidâl, il dit : "Ahmad bnou Abî Douâd : le juge, jahmite détestable, mort en 240, a peu rapporté." Et il n’ajouta pas une lettre à cela ! Il le critiqua : jahmite détestable. Il le décrit par ce dont il convenait qu’il soit décrit et donc fût exclu par cela de ceux de qui on accepte (le hadîth). Et ce même s’il avait comme c’est rapporté dans As-Siyar une générosité et une largesse. En quoi cela nous est utile ? Quel est notre rapport avec cela ?
Nous ne regardons que dans l’héritage qu’il a laissé car c’est le droit de la communauté et c’est une obligation qui incombe à la communauté d’analyser afin de démontrer sa fausseté et de réfuter ce faux et mettre en garde contre lui. Que tu l’acceptes avec ce qu’il a comme défaut, cela ne fait pas partie de la méthodologie des pieux prédécesseurs ni de la méthodologie des étudiants en sciences islamiques qui sont appliqués mais de plus cela n’est pas la voie des doués de raison qui comprennent.
Ces gens-là mélangent (les choses) sciemment afin de faire passer les imams de l’innovation religieuse -dont ils ont fait des imams ( !)- et de prétendre qu’ils sont des imams de la Sunnah.
(La traduction du sens de La Parole d’Allah dit) :
{Quelle monstrueuse parole que celle qui sort de leurs bouches ! Ce qu’ils disent n’est que mensonge.} Sourate Al-Kahf v.5.
Voici l’action du Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم comme cela a été rapporté par Mouslim dans son Authentique d’après la narration de Fâtimah bint Qays –qu’Allah l’agrée- qu’elle est venue chez le Prophète صلّى الله عليه و سلّم lui demander conseil. Elle dit :
"Ô Messager d’Allah ! Mou’awiyah bnou Abî Soufyân et Abou Jahm m’ont demandé en mariage."
Elle veut donc que le Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم choisisse pour elle –qu’Allah l’agrée- que dit le Messager d’Allah ?
Il dit : "Quant à Abou Jahm, il ne pose pas son bâton de son épaule."
Les gens de science parmi les gens du hadîth ont deux avis : ils dirent que : il ne pose pas son bâton de son épaule : cela veut dire qu’il n’arrête pas de voyager, un grand voyageur ; cela est un avis. Le deuxième avis c’est qu’il frappe beaucoup les femmes, ne pose pas son bâton de son épaule.
"Quant à Mou’âwiyah il est pauvre et n’a pas d’argent."
C’est la parole du Prophète صلّى الله عليه و سلّم . Mou’âwiyah, lui qui était le scribe de la Révélation en présence du Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم , n’avait-il pas des préséances que le Prophète صلّى الله عليه و سلّم aurait pu citer en face de ce qu’il a dit sur lui ? N’y a-t-il pas en Abou Jahm –qu’Allah l’agrée- des préséances qu’aurait pu citer le Prophète صلّى الله عليه و سلّم faisant alors l’équilibre entre les bons points et les mauvais points ? Où se trouve cela dans la parole du Messager صلّى الله عليه و سلّم ?
Cela est la parole des gens de l’innovation religieuse qui ont dévié la communauté du Droit Chemin et ont égaré les jeunes de la Voie Droite, la Voie du Noble Prophète صلّى الله عليه و سلّم . Voilà ce qu’il a dit : Quant à Abou Jahm, il ne dépose pas son bâton de son dos et quant à Mou’âwiyah, il est pauvre sans argent ; marie-toi plutôt avec Oussâmah bnou Zayd. Voilà ce qu’a dit le Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم .
Et dans l’Authentique d’Al-Boukhârî d’après ‘Âïcha –qu’Allah l’agrée- qu’un homme demanda l’autorisation de rentrer au Prophète
صلّى الله عليه و سلّم qui dit :
"Laissez-le entrer, quel bien mauvais compagnon de tribu il est !"
Cela est la parole du Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم . S’est-il imposé de citer ses points positifs en face de ses points négatifs ?
Allah a cité les mécréants dans Le Coran et a mis en garde contre eux et a dit à leur sujet ce qu’ils méritent et a mis en évidence leur fin et leur destination dans Ce Bas-Monde et dans l’Au-Delà alors qu’ils avaient certaines préséances : ils avaient du courage et secouraient l’opprimé et certains aidaient celui qui avait subi une injustice et donnaient à manger et donnaient généreusement et avaient certains comportements vertueux qu’ils avaient hérité du passé. Est-ce que notre Seigneur a cité l’une de ces choses à leur sujet ?
Le Messager d’Allah صلّى الله عليه و سلّم comme c’est rapporté par Al-Boukhârî dans son Authentique, quand Hind bint ‘Outbah –qu’Allah l’agrée- lui dit :
"Ô Messager d’Allah ! Abou Soufiân est certes un homme avare ; il ne me donne pas ce qui nous suffirait à moi et mon fils. Puis-je prendre de son argent sans qu’il ne le sache ?"
Il صلّى الله عليه و سلّم lui répondit :
"Oui, prend de manière convenable ce qui vous suffit à toi et à ton fils."
Il ne lui a pas dit : Mais Hind, même s’il est avare, il a telle chose et telle chose de bien et telle et telle préséance et il ne s’est pas mis à citer ses bons points l’un après l’autre. Est-ce que le Prophète صلّى الله عليه و سلّم a fait cela ?
Si la situation est une situation de critique, on ne cite pas de bons points car (si tu fais cela) tu affaibliras la critique comme l’a dit l’éminent savant du hadîth Al-Albânî –qu’Allah lui fasse miséricorde. Voilà la voie des pieux prédécesseurs et la voie prophétique : lorsqu’un homme est critiqué, ses points positifs ne sont pas cités. Quant à la biographie : tu cites à son sujet le positif et le négatif. Quel est le lien avec sa biographie lorsqu’on nous sommes en train de le décrire comme ayant été critiqué ? Car nous mettons la communauté en garde contre lui.
Ne vois-tu pas si un homme avait la peste et qu’il est généreux, un cavalier intrépide, un bienfaiteur, qui ordonne le convenable et interdit le blâmable mais qu’il ait été touché par la peste et que nous l’avons mis à l’écart : que nous disions alors que nous n’allons pas l’isoler car la peste qu’il a n’affecte pas ce qu’il a comme préséance et comme bien et que donc nous le laissions libre au sein de la société. Et que nous n’appliquions pas la parole du Messager d’Allah :
"Si elle (la peste) arrive à un endroit où vous vous trouvez, ne sortez pas de cet endroit ; et si vous êtes en dehors de cet endroit, n’y entrez pas."
Celui qui est sur une innovation religieuse ravage encore plus les musulmans que celui qui a la peste parmi eux car c’est la peste des coeurs, la peste des âmes. C’est ce qui (te) fait perdre l’Au-Delà et cause la mauvaise destination et c’est ce qui égare les gens du Droit Chemin.
Si tu le laisses libre au sein de la société ou en prétextant qu’il a des points positifs et que la peste qu’il a ne s’oppose pas à ses points positifs ; si tu le laisses libre au sein de la société tu auras ravagé la société. Et tout ceci est au sujet des corps qu’en est-il alors des coeurs et des âmes ; cela est dans cette vie d’Ici-Bas qu’en est-il alors de la vie éternelle de l’Au-Delà ?
Cette affaire ne prête pas à confusion pour celui qui est doué de raison mais si Allah égare des gens, personne ne peut les guider.
Nous demandons à Allah Le Seigneur des Mondes qu’Il nous tienne à l’écart de l’égarement et du fait d’égarer autrui. (...)
Extrait d'une Khoutba de Chaykh Raslan (hafidaoulah) intitulée " Ils sont la peste des coeurs "
La voici traduite en PDF ici : http://islam-nancy.com/wp-content/uploads/2013/02/IlsSontLaPesteDesCoeurs.pdf
La Vidéo de la khoutba traduite, ainsi que trois cours du frére Medhi Abou Abarahman ici : http://www.islamsounnah.com/?s=peste+des+coeurs
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